Voici mes impressions d’un autre album d’Iggy Pop des années 1970, Soldier , dont le succès à l’époque fut relatif, mais qui est néanmoins une offrande assez riche et originale. L’instrumentation s’écarte un peu du glam rock à la David Bowie et se rapproche d’un pas de plus de l’esthétique post-punk, plus froide, dystopique, faite avec les moyens du bord, qui commence à s’imposer à cette époque. Les paroles sont comme d’habitude ambiguës, pleines de non-dits, de demi-teintes, de glissements qui, finalement, créent une impression de profondeur et de plénitude du sens. Si le protagoniste de New Values , l’album précédent de M. Pop, se faisait plaintif et s’avouait impuissant devant les turpitudes de la vie de paria dans un monde capitaliste, il est ici revendicateur, plus combatif. De plus, il a une nature plurielle : il est une femme dans Ambition , un enfant dans Loco Mosquito et Mr Dynamite , une bande d’amis dans Kno...
Note : 4 sur 6 Le dernier album à date du parrain du punk se démarque par son côté cru, abrasif. Les sonorités, assez variées, flirtent tantôt avec le néo-métal, tantôt avec le rock alternatif, mais restent résolument tournées vers le passé : les années 90 et 00 surtout. Lors des premières écoutes, j’ai trouvé le disque plutôt falot, voire lassant par moments. Au fil du temps, j’ai développé une sensibilité pour l’univers que les onze pièces échafaudent de façon imperceptible et j’ai apprécié les paroles, laconiques, fragmentaires, désinvoltes et rapides. Derrière le décousu des textes, j’ai commencé à discerner une puissance suggestive qui m’a presque emballé, mais presque. Pièces préférées : Strung Out Johny, New Atlantis, Morning Show, Neo Punk, The Regency. Frenzy Du punk rock un peu quelconque, mais énergique, aux accents néo-métal de la fin des années 1990. Musique simple, composition paresseuse, mais énergisante et efficace, qui se marie bien avec la furie évoquée par les ...