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Messages

Affichage des messages du janvier, 2024

Marillion, Fuck Everyone and Run (F E A R)

C’est un album sombre, pessimiste, rempli de vagues froides, effrayant par moments. C’est le cas de le dire, car, comme le nom de l’album l’indique, c’est un album qui prend la peur pour thème et pour source d’inspiration. La peur, ce vieux puits glacial d’où remontent tous les malheurs et toutes les atrocités dont l’humain s’est fait une spécialité au fil des millénaires. Notre époque semble, dans l’optique de l’album, incarner l’heure de gloire de la peur, son apogée. Elle en serait dominée dans tous ses aspects : politique (The New Kings), sentimental (White Papers), social (The Leavers), économique (El Dorado). On ne peut pas dire que l’album est d’une originalité inouïe : la corruption du monde, sa dégénérescence sous l’emprise du capital et de la manipulation, la couardise et le conformisme sont autant des sujets de prédilection des albums rock conceptuels d’inspiration progressive. Pensons à Pink Floyd et à Roger Waters, ou, beaucoup plus récemment, à Arcade Fire. Mar...

Gros mené, Pax et Bonum

    Album hors norme. Il me rappelle le personnage de Bob de Twin Peaks. L'univers macabre et insolitement gouailleur d'un personnage patibulaire niché au milieu d'un Nord sans pitié. Musicalement, j'ai pensé à Frank Zappa, et aussi, un peu, à Jon Spenser Blues Explosion. C'est jubilatoire et un brin dangereux, tout ce qu'il faut pour créer un rock puissant et mémorable. Seul bémol, les paroles de certaines chansons se rapprochent un peu trop des discours intolérants et haineux qu'on entend un peu partout de nos jours. Je comprends qu'il s'agit d'une mise en scène, que l'auditeur est invité à s'immerger dans un univers fictif et ludique, que le héros des chansons est, justement, un héros et non un alter ego du chanteur, et pourtant... quand on touche à des thèmes qui ont trait à la dignité humaine, il vaut mieux ne pas pousser le jeu trop loin. Au fait, est-ce vraiment du jeu? Chansons préférées : Dabidou, Abortion, Toppe Notch, Bonsaï

Karkwa, Les tremblements s'immobilisent

  Le premier album de la formation qui a vu naître l'étoile de Louis-Jean Cormier. On les surnomme le Radiohead québécois, et pour cause (rien qu'en voyant la pochette de l'album, je pense à The Bends ). On retrouve les harmonies alambiquées et les textes introspectifs qu'on connaît des albums de Cormier, pour ceux qui, comme moi, les ont découverts avant Karkwa. Chanson préférée : La Fuite .